Tissons les mailles d’un abri sans écailles, 2024
Atelier artistique participatif dans le cadre du festival Arcane eau, Redon
Dans cet espace entre zone humide et parking goudronné, se hisse fébrilement sur quatre pieds de béton usés une structure aux allures de cabane de chasseur ou de pêcherie à l’abandon. Les participant.e.s à cet atelier sont invité.e.s à venir tisser cette surface et donner corps à ce squelette. Cette pratique du geste lent et du temps long, invite à la discussion, à nouer des liens et à la rencontre des matières entre nos mains. Cette forme s’apparentant à un abri, vient questionner notre rapport à l’architecture, à nos modes d’habiter, aux matières que l’on utilise pour construire en proposant un refuge fragile fait de matériaux récupérés qui se consolidera au fil de ce tissage collectif.
« Car, plus que jamais, l’humanité va avoir besoin de ruses et de refuges pour survivre au sein des ruines polluées de la modernité occidentale».
Mathias Rollot, Décoloniser l’architecture, ed. Le passager clandestin, 2024, p. 70.