Récifs, 2019
Ensemble de différents modules en béton-coquillage, sangle
Ces formes architecturales fragmentaires composent un ensemble qui témoigne de recherches croisées sur la notion de réserve et sur le béton. Ce matériau majoritairement utilisé depuis l’industrialisation, reconnu pour sa résistance et permettant une rapidité de construction synonyme de progrès est principalement composé de sable, qui vient à manquer. Son utilisation intensive accélère l’érosion côtière et menace les écosystèmes marins impactés également par le ruissellement de produits chimiques dû à la bétonisation massive des villes. Pour sauvegarder la faune et la flore sous-marine, des récifs artificiels en béton et acier sont alors produits.
Ici, ces formes sont en béton-coquillage, une matière esthétiquement proche du béton, mais dont le sable a été remplacé par des déchets de coquillages broyés. Ce substitut fragilise la composition du béton qui devient poreux, friable, érodé par la salinité du matériau. Ces modules ou abris, potentiels habitats ou épaves, sont comme échoués, en attente.

